19 décembre 2007

Merry Christmas from las Palmas

La vie de ponton et les réparations
Nous sommes ici à Las Palmas depuis bientôt trois semaines, mais comme le temps passe vite à cette latitude ! Nous avons déjà parcouru trois îles aux Canaries, il nous en restera quatre en partant d’ici, nous comptons aller à Ténérife, La Gomera et Hiero. La Palma étant située plus au nord, ne fera sans doute pas partie de notre route, fidèles à notre devise pour cet hiver : « toujours plus au sud ».
Tout d’abord, nous avons retrouvé ici beaucoup d’amis : les Ratatons, la Belle Verte, Carte Blanche, Pirouette, Kanatao et au fil des jours, nous faisons de nouvelles rencontres.
Parlons d’abord du ponton 5 où nous nous trouvons :
- Il y a ici Karim, un immigré marocain qui vit sur son bateau et travaille en boulangerie après avoir été mécanicien de marine. Il nous offre du pain tous les jours et parfois même du poisson ou de fameuses pâtisseries.
- A côté se trouve un flush poker (le même bateau que Christal) qui appartient à Patxi, accordéoniste confirmé qui apprend la technique à Julie.
- Un peu plus loin, les ratatons avec qui nous partageons quelques repas, balades et même le bébé : nous avons été promus nounous agrémentées pour Mademoiselle Noémie, la moussaillonne de Creac’h en culotte courte. Yves possède une technique imparable pour la calmer, « la roucoulette ».

De l’autre côté du bassin, il y a le ponton 16 avec La Belle Verte démâtée et en grands travaux pour refaire le barreau de l’épontille. Petit à petit, ce quartier s’agrandit, car les bateaux du mouillage sont venus s’abriter au port en prévision de forts coups de vent de sud annoncés. Tout le monde ici est en travaux. Il faut dire que c’est la dernière grosse ville avant les Antilles pour certains et l’Afrique pour d’autres comme nous.
Après notre dernier coup de vent, nous sommes bien résolus à remédier aux problèmes d’étanchéité du bateau. Cela signifie refaire certains travaux de l’hiver dernier, et d’autres modifications : deuxième hublot, rail du capot de descente.
Par ailleurs, le pont ayant un peu bougé au niveau des cadènes, il a fallu le renforcer. Les efforts ont été repris à l’intérieur sur la coque avec une fibre en kevlar et vectran résinée dans les coffres.
Autres petits travaux : vernis extérieurs du bois, retouches en peinture sur le pont, échelle de bain, porte souple pour la descente.




Nous avons tout de même trouvé un peu de temps pour nous remettre en forme : escalade, bain de mer. Aux Canaries, on prépare aussi noël, même si la neige ne fait pas partie du décor, nous avons été impressionnés par l’immense crèche de sable de la plage de las Canteras. Elément essentiel de notre entraînement : les sorties quotidiennes à bicyclette à la recherche d’un magasin bien spécial vendant des produits tout particuliers dont nous avons cruellement besoin pour nos travaux. Ici, il y a de tout, mais l’essentiel reste de le trouver.

Voilà, c'est noël partout dans le monde, alors, nous vous souhaitons de bonnes fêtes à tous depuis les Canaries.

2 décembre 2007

Mouillage tranquille et tempête des îles

Lanzarote, le retour
Après une semaine sous le charme de la Graciosa nous parvenons à larguer les amarres, et retournons dans des lieux connus et appréciés : Puerto Naos à Arecife, bien commode pour un plein de courses, et Puerto Calero, avec son confort parfait puisque nous découvrons que nous disposons même du wifi à bord !
La nuit suivante, nous mouillons tout à fait au sud de l’île de Lanzarote, à Playa Blanca, face aux plages de sable blanc. Ca roule un peu et Julie, brassée hésite entre manger assise ou allongée, à l’intérieur ou à l’extérieur …

Lobos, loups y es-tu ?
Avides de sensations nouvelles, nous espérons rencontrer les fameux loups de mer de l’île de Lobos. C’est pourquoi nous posons l’ancre au sud de l’île face au lagon. La première journée nous livre le spectacle de nombreuses navettes de touristes qui perturbent notre tranquillité : musique sur les bateaux, rondes de jet-skis, glissades sur le toboggan du catamaran… Que d’animation dans l’après-midi ! Juste une sortie pour nous avec palmes, masque et tuba pour vérifier l’ancre et admirer les poissons. En contrepartie le soir, nous restons seuls au mouillage et le calme est encore plus agréable. C’est pourquoi au petit matin, avant l’arrivage touristique, nous tombons de la couchette pour visiter l’île comme des robinsons. En annexe, nous nous faisons pourchasser par une raie-guitare et ensuite, Yves
propose d’aller surfer dans la vague face au lagon. Bonne idée car la vague est magnifique, mais l’annexe n’est définitivement pas un engin pour surfer, la vague nous retourne comme une crêpe et nous voilà tout mouillés… Pas de loups de mer pour finir, nous apprendrons plus tard qu’ils ont disparu dans le ventre de français affamés.

Fuerte Ventura, t’en pars pas comme ça…
Première halte à Puerto Coralero où nous retrouvons la même faune qu’à Lobos puisque nous sommes amarrés sur le ponton des navettes touristiques rencontrées la veille à Lobos. Nous prenons le bus pour visiter le petit port de Cotillo sur la côte ouest. Nous y découvrons quelques monuments historiques en pierre de lave du temps de la marine à voile, coincés au milieu de constructions récentes ou inachevées en béton. Cette côte est beaucoup plus sauvage qu’à l’est, avec des falaises et des plages à rouleaux. Cet endroit est tout à fait inhospitalier pour un bateau de plaisance, mais c’est un véritable paradis pour les surfeurs, wind-surfeurs et kite-surfeurs. Retour en stop, c’est plus rapide, plus convivial et moins coûteux. En traversant l’île, les champs et les moulins nous indiquent la présence de culture, mais comment font-ils pour irriguer, cela reste un mystère car le climat est toujours aussi aride.
Seconde halte à Puerto de Rosario, une ville commerçante proche de l’aéroport disposant d’un gros port de commerce. Cette fois, nous ne parvenons pas à sortir de la ville en stop. Tant pis, c’est à vélo que nous explorons les alentours.

Refus d’obstacle
Nous quittons l’île de Fuerte Ventura pour nous rendre à Grande Canaria, nous avons 110 miles à parcourir et la météo annonce un vent de nord, force 3 à 4. Seulement, au sud de Fuerte Ventura, il existe des zones où le vent s’accélère après son passage sinueux entre les volcans et nous subissons un vent de nord-ouest, force 6. Au près avec 2 ris dans la grand voile et la trinquette, les vagues montent sur le pont, le bateau s’élance au dessus de l’eau retomber en force sur l’eau, le vent siffle dans les voiles. Julie est pétrifiée sur sa couchette et Yves éponge l’eau qui commence à s’infiltrer et s’accumule dans les coffres. Finalement, à 23 heures, nous ne sommes plus qu’à 39 miles de Las Palmas, mais nous décidons de rebrousser chemin car les conditions ne s’améliorent pas. Le retour au vent de travers est là aussi bien musclé et Yves doit tenir la barre pour soulager Toto, notre pilote automatique, qui peine sacrément.
Nous trouvons refuge à Morro Jable où les gardiens du port sont étonnamment très nombreux à nous accueillir au milieu de la nuit. Nous ne resterons pas dans ce port où le prix est anormalement élevé malgré l’absence d’eau, de douche et d’électricité. C’est avec amertume que nous reprenons la mer à la recherche d’un meilleur endroit pour nous reposer. C’est au prix de 5 heures de près musclé, avec 3 ris dans la grand voile et trinquette que nous finissons par trouver notre petit coin de paradis, à Grand Tarajal, accueillis sur un ponton immense et tout neuf, par une équipe de jeunes retraités français fort sympathiques. Une bonne douche et une excellente entrecôte offerte par Marc et Dany, et nous voilà remis de nos émotions « yachting musclé ».



Las Palmas, cette fois, ça passe.
Nous voilà repartis pour Las Palmas : une demi-journée jusqu’à Morro Jable, soit 25 miles, puis une grande journée de navigation par vent de travers avec 5 à 10 nœuds de vent. Cool Raoul, nous le petit temps, on adore ! Yves est heureux de pêcher une jolie bonite.
Arrivés au port à la tombée du jour, nous choisissons une pendille sur le ponton où se trouve Creac’h. Nous sommes bien heureux de revoir Claire et Jérome, les Ratatons qui sont maintenant parents de Noémie.

15 novembre 2007

Quand t’es dans le désert…

Comme vous le savez déjà, nous sommes aux Canaries, sur les îles les plus à l’est de l’archipel, c’est-à-dire les plus proches du Maroc. Ces îles volcaniques sont très arides et depuis quinze jours, il n’a pas plu une goutte. Par contre le vent est ici toujours assez fort et se calme parfois la nuit. Après notre nuit au mouillage sur l’île de la Graciosa, l’ancre a fini par chasser à cause du vent. Nous avons donc repris la mer pour longer l’île de Lanzarote, et nous arrêter à Puerto Naos, le port commercial de la ville d’Arecife, capitale de l’île. De nuit, encore beaucoup de bateaux et de mâts, pas de place pour jeter l’ancre. C’est donc sur une vieille barge, un gros ponton flottant, que le bateau est finalement amarré. Beaucoup d’épaves nous entourent dans le port, c’est venté mais bien protégé. C’est un endroit parfait pour un entretien de Christal.
Mais pour commencer, repos et tourisme, car nous n’avons pas encore récupéré de nos cinq jours de mer depuis le Portugal. En stop dans la même Renault Express à l’aller comme au retour, nous nous rendons à Jameos del Agua, des grottes volcaniques remplies d’eau où vivent des crabes blancs, aveugles, que l’on trouve normalement par 5000 m de fond. Un lieu imaginé par l’artiste local César Manrique, un endroit très zen, où nous découvrons une atmosphère de quiétude et une sensation d’harmonie avec le milieu qui nous entoure.
Retour sur Christal pour un petit entretien d’usage. Ce qu’on recherche en bateau, c’est l’autonomie en eau et en électricité. Pour l’eau, on a presque 150 litres, ça représente 15 jours si on fait attention. Pour l’électricité, nous avons installé un grand panneau solaire à l’arrière, inclinable : ça fonctionne à merveille, finies la lampe à pétrole et les restrictions de musique. Avec une nouvelle turbine de refroidissement (il manquait 2 pales sur six à l’ancienne), le moteur est lui-aussi servi : nous le bichonnons un peu depuis nos mésaventures du Portugal…
Enfin prêts à nous éloigner d’un point d’eau et d’électricité, nous retournons à la Graciosa. Là, nous retrouvons la Belle Verte de retour du Maroc. Nous nous amarrons à un ponton équipé de bornes fantômes en place depuis plusieurs années, le port n’ayant jamais été terminé. C’est avant tout un port de pêcheurs à l’eau limpide (visibilité à 7 m) et très poissonneuse. Les habitants de la Graciosa sont surnommés les italiens par ceux des autres îles.
Au dessus du petit village de la Sociedad, dominent 4 volcans (266 m d’altitude maxi). Au nord de l’île, une plage de carte postale, quoique la baignade y soit plutôt musclée avec de gros rouleaux qui vous enfouissent dans le sable jusqu’aux oreilles.


En gros, ici, toutes les journées commencent par une grasse matinée, de bonnes tartines sur du pain aussi bon qu’au pays, une petite plongée du matin parmi les poissons-perroquets, les raies-guitare et autres demoiselles.
Nous avons eu le plaisir de faire un petit tour en bateau avec l’équipage d’Akéla (Yann, Joseph, Christophe et Brigitte), un 50 pieds de course qui marche à 9 neuds dès que les voiles sont gonflées. Nous mouillons à l’est de l’île dans une crique magnifique. Après un bain parmi les poissons et un petit pique-nique, nous gravissons le volcan qui surplombe le bateau.
Tous est si parfait (y compris la place de port à 3,50 euros) qu’on n’a pas vraiment envie de partir d’un endroit comme la Graciosa… (combien s’y sont fait prendre !!!)


Vous comprendrez bien que c’est pour vous réchauffer un peu à l’approche de l’hiver que nous vous racontons tout ceci…

29 octobre 2007

Partis pour le Maroc, arrivés aux Canaries

Portimao, c’est fini, et nous en sommes ravis. Ciao les soucis de moteur, auxquels se sont ensuite ajouté des ennuis de tuyauterie (fuites aux toilettes et au réservoir de gazole). Voilà notre deuxième départ pour le Maroc. Nos amis de la belle verte (cf http://labelleverte.net/) y sont déjà depuis quelques jours et nous aimerions les rejoindre. C’est donc un certain mardi du mois d’octobre, plutôt vers la fin du mois (nous ne savons plus bien où est rangé le calendrier…) , il était 10h au Portugal, soit 9h en temps universel et 11h à Paris (par contre, nous avons trois pendules) : et là, pas de panne de moteur, nous mettons les voiles pour débuter notre traversée au pré. La météo prévoit 24 h de vent de sud-ouest. Le lendemain, le vent tourne au travers avec une mer pas rangée du tout, des vagues en désordre, donc agitée. Ce jour-là, tout le monde est malade sur le bateau : on a du mal a finir les gamelles, on vide les seaux et les poissons sont contents. Le soir, nous renonçons au Maroc. En effet, la houle venant d’ouest ne permet pas d’approcher les côtes marocaines sereinement. Nous prenons donc le cap pour les Canaries, Lanzarotte au 240°.Le troisième jour, nous voilà en pleine forme et le vent passe vers l’arrière dans l’après-midi. Tous les jours à 11h40 TU, nous prenons la météo sur RFI : la radio fonctionne, c’est le luxe ! Le quatrième jour, Julie est à nouveau malade. Nous voyons une petite tortue nager en surface. Le cinquième jour, c’est un petit globicéphale de 4 m (le plus gros des dauphins) qui vient pointer son aileron près du bateau. Nous comptons les miles restant et la terre se montre à 25 miles, c’est Alegranza, hourra ! Yves met la ligne de gros à l’eau et un peu plus tard, nous admirons un nuage d’oiseaux venus se disputer autour du poulpe bleu fluo en plastique qui sert d’appât sur l’hameçon. Finalement, c’est un oiseau qui a mordu, pas un poisson... Les dauphins viennent eux-aussi nous accueillir avec de fabuleux sauts dans les vagues. Que de choses à voir pour nous qui n’avons croisé que des cargos jusqu’alors !
une plume accrochée à l’hameçon ???Nous entrons à minuit au port de la Gracioza, ravis d’être amarrés et de pouvoir enfin nous détendre. C’est au moment où nous ouvrons la bière pour fêter notre arrivée, que le vigile du port vient fermement nous demander de partir. Nous sommes terriblement déçus de nous faire ainsi jeter en pleine nuit, après une longue traversée, alors qu’il y a de la place sur les pontons. Nous allons donc mouiller l’ancre un peu plus loin, à Bahia del Salado. Le mouillage est rouleur et venté, mais le sommeil a eu raison de nous bien vite. Cette traversée aura été bien agitée, comme la mer, mais elle aura eu le mérite d’être rapide : 4,8 nœuds de moyenne sur 534 miles.

au mouillage de Bahia del Salado

22 octobre 2007

Portimao, faux départ …

Partir
Ou
Revenir
Traîner
Ici :
Moteur
A
Opérer


Un léger contre-temps nous a empêché de faire route vers le Maroc comme prévu. Mercredi 17 octobre, après avoir parcouru 5 miles, le moteur sonne le glas. Sans hésiter, nous faisons demi-tour, à la voile jusqu’au ponton de la marina pour demander l’aide d’un mécanicien. Là, après un sévère diagnostic, on nous remorque, on nous hisse hors de l’eau et nous voilà transportés au chantier sur un berre (hôpital des bateaux sur un brancard). Yves s’aperçoit alors que le matin, il avait ajouté un peu d’huile… Dans le circuit de refroidissement, d’où une jolie mayonnaise et un moteur qui simule le fameux « joint de culasse ». Finalement, le moteur est réparé dans la demi-journée suivante, nous en profitons pour travailler un peu sur la coque (mastic, carène, anti-foulling). Après 24 heures à sec, on remet Christal dans le bain.

14 octobre 2007

Portugal, toujours plus au sud : du 28 septembre au 14 ocobre 2007

Lis-bonne escale technique :
Cascais, porte d’entrée pour Lisbonne, où nous attendons la marée pour remonter le Tage. C’est toujours chouette un mouillage : nous jetons l’ancre dans une mer calme, face à la plage, soleil couchant, lever de lune, le bonheur ! Mais au petit matin, après une nuit houleuse, le petit déjeuner est peu digeste et il faut partir… Avec la houle, Yves et le taquet y laisseront quelques morceaux de peau, l’ancre étant bloquée au fond.

A Lisbonne, nous nous installons pour une semaine à la marina de Alcantara, ancien dock au milieu des docks, entre la voie ferrée et le fameux Pont de 25 avril, le tout protégé par le Christ Roi, qui lui même est survolé par les avions…le cœur de la ville en somme.
Nous avons le plaisir de retrouver 5 copines chamoniardes en goguette, qui nous font découvrir leur quartier en plein centre ville : cantine africaine, portugaise, et apéro à bord du « plus beau bateau du monde » qu’elles sont ravies de découvrir.
C’est également l’occasion d’une escale technique : vidange du moteur, refroidissement de la cale du moteur (nous devons bichonner ce moteur qui, en ce moment, nous est bien utile), installation de l’antenne radio, étanchéité des toilettes, couture …
Nous reviendrons pour visiter la ville, car après une semaine, il est temps d’aller prendre l’air ailleurs, la mer nous manque.
Nous descendons le Tage deux fois : à bord la Belle Verte et le lendemain à bord de Christal pour regagner Cascais, où nous préférons cette fois-ci le port au mouillage.






Stéphane et Blandine, de la Belle Verte, avec qui nous naviguons depuis la Corogne.

Le lendemain, nous reprenons notre route vers le sud. La matinée se déroule avec doux bruit du moteur, puis un petit vent se lève au Cap Espichel, où Fifi, le spi vient nous délivrer de ce ronron perpétuel.
La mer est suffisamment calme pour que Julie joue de l’accordéon.
Un oiseau vient même visiter notre pont avant le coucher du soleil.

Sines, sinesplicable !

Charmant port pétrolier où Vasco de Gama a vu le jour, nous y arrivons de nuit avec une jolie surprise : une digue fantôme, écroulée qui affleure, à surtout bien éviter en passant la bouée rouge, pas de problème, on le savait ! Train-train (bateau-bateau) quotidien : capitainerie, douane, douche, lessive, visite de la ville, courses, internet, plein d’eau, de gazole, d’électricité et nous voilà prêts à repartir.

Algarve, all grave de pognon !

Nous devons passer le Cap Saint Vincent et le Cap Sagres pour nous retrouver sur la côte Algarve, au sud du Portugal (85 miles). Là encore, c’est pétole le matin au moteur, vent sous spi l’après-midi, puis plus de vent pour commencer la nuit et passer les caps.
Nous arrivons à Lagos, les oreilles qui bourdonnent après 10 heures de moteur, à 2 heures du matin. Nous découvrons une marina de luxe très fréquentée par les anglo-saxons. Nous profitons enfin de la baignade car l’eau est maintenant à 22°C.
C’est ensuite à Portimao (7 miles de Lagos) que nous retrouvons la Belle Verte et la tranquillité du mouillage. Là, nous changeons de train-train (bateau-bateau !) : gonfler l’annexe, plongée pour caréner et fixer quelques boulons que le safran avait perdu en route, économie d’eau et d’électricité (lampe à pétrole).


Finalement, nous sommes heureux d’avoir quitté le vacarme de la ville et l’eau putride du Tage pour la chaleur du sud et le calme du mouillage.
Yapuka attendre une fenêtre météo pour les 240 miles qui nous séparent du Maroc. Nous avons hâte de changer de continent.



1 octobre 2007

Le Portugal à voile et au moteur : du 25 au 28 septembre 2007

Nous voilà partis de Bayona tôt le matin pour descendre vers le sud et passer la frontière portugaise. Moteur pendant 6 heures, voile pour terminer la journée avec une arrivée musclée à Povoa de Varxim. La belle verte navigue toujours avec nous .
Alors là ! Vraiment, cette marina mérite le 3 étoiles de toutes celles que nous avons connues jusqu’alors : accueil parfait, économique et à proximité de Porto en métro ultra-moderne. Heureusement, car nous patientons une journée que le vent de force 6-7 veuillent bien se calmer pour nous laisser reprendre notre route. Les portugais que nous rencontrons ici sont très accueillants, parlant couramment français et prêts à orienter au mieux le touriste égaré. Merci Vanessa pour tes conseils à notre arrivée à Porto.











Les rues de Porto

Puis suite de la route vers le sud pour aller au plus près de Lisbonne. Une belle journée à la voile avec une distance de 65 miles en 12 heures. Moins de vent la nuit mais une jolie pleine lune pour longer la côte portugaise. Un peu de moteur au petit, matin, ça réveille ! Puis vent arrière vers Peniche finalement (120 miles c’est raisonnable après une nuit de pleine lune, nous irons à Lisbonne plus tard), où nous retrouvons une marina tout ce qu’il existe de plus désagréable au Portugal : amarrés à quai juste à côté du passage des bateaux de pêche sortant ou rentrant au port à toute berzingue. Cela nous rappelle les mésaventures des ratatons dont se souvient encore le responsable de la capitainerie (Carlos vous passe le bom dia les amis ! ).
Départ dès le lendemain pour Cascais. Moteur, voile, moteur, voile jusqu’au mouillage. Demain, nous remonterons le Tage pour rentrer dans la ville.

Cap Carvoeiro

25 septembre 2007

Nord Espagne et passage du Cap Finistère

La Corogne : la Coruña, un port au cœur de la vieille ville en guise de première escale

C’est tout de suite quatre jours au ponton après la traversée du Golfe de Gascogne. Le rythme espagnol est vite pris, à coup de longues siestes pour se reposer.
C’est aussi les premières rencontres avec les bateaux qui font route vers le sud comme nous et ceux qui remontent vers la France. Bonne chance à eux.


Pas une goutte de pluie depuis 10 jours mais des coups de vent qui nous bloquent au port.
Un bateau, c’est comme une maison, il y a toujours quelque chose à faire : bricolage, lessive, vaisselle … la vie quotidienne reprend son cours.



Nous arpentons alors les rues de la Corogne, ça fait du bien de marcher un peu.

Quelques courses épuisantes,

des rencontres cocasses,









et une photo de famille dans les rues de la Corogne.








Apéro avec les autres français du ponton : Stéphane et Blandine, Pierre, Fanny et Abigaëlle (un bébé de 5 mois).
Une bonne fiesta dans les bars le vendredi soir et une communication avec les locaux en englispanish, bien sympas ces gens là.
Mais c’est pas tout, un port, ça se paye et celui-ci c’est 15 euros la nuit, alors on part pour Camariñas, 50 miles plus loin, jusqu’avant le fameux Cap Finistère.


Navigation au moteur toute la journée car le vent refuse de se lever, tout comme le brouillard dans lequel nous restons enveloppés toute la journée. C’est aussi ça la voile, on souhaite un temps calme et on a pétole ! Pour finir la journée, navigation au pré dans la baie en savourant une bonne ratatouille. En Galice, le vent passe de 25 nœuds avec mer agitée à très agitée, à pas de vent du tout. Bref, vive le moteur, le GPS et tous les équipements modernes de la voile actuelle.

Camariñas : petit port de pêcheurs et grands courants d’air
Nous retrouvons un ponton pour quatre jours : un ponton, c’est de l’électricité, des douches et un débarquement facile. On a beau être des vagabonds, on aime bien le confort ! Et puis on retrouve les copains de la Belle Verte, Oneïros, Ancolie, Brandy…
Après la ville, ici, c’est la campagne : une bonne boulangerie, des légumes du jardin, du poisson pas cher et un carrefour à 54 km.













Ce n’est pas ici que nous pourrons faire du shopping…

On sort les vélos pour une grande promenade au Capo Villano. C’est une grande lande bretonne pour ne être trop dépaysés, mais avec de grandes éoliennes, il y en a autant que des croix dans un cimetière. Julie attrape un rhume entre deux courants d’air d’hélices et apprend un peu l’espagnol «mucho viento ! ».




















Bayona : la côte d’azur atlantique version espagnole


Bayona est une station balnéaire avec sa vielle ville de granit, des anglais partout et une ambiance de fin de saison.






Une réplique de la Pinta trône au milieu du port, c’est le bateau avec lequel ‘Tof Colomb est revenu des USA : sans GPS, il est arrivé à Bayona sur sa coquille de noix de 20 m.






















Nous passons quelques nuits au mouillage, sur l’ancre. Cette fois-ci, nous ne sortons pas les vélos, mais l’annexe, qui nous permettra de nous rendre à terre.




















Lundi matin à l’aube, nouveau départ.
Prochaine étape : le Portugal.