29 octobre 2007

Partis pour le Maroc, arrivés aux Canaries

Portimao, c’est fini, et nous en sommes ravis. Ciao les soucis de moteur, auxquels se sont ensuite ajouté des ennuis de tuyauterie (fuites aux toilettes et au réservoir de gazole). Voilà notre deuxième départ pour le Maroc. Nos amis de la belle verte (cf http://labelleverte.net/) y sont déjà depuis quelques jours et nous aimerions les rejoindre. C’est donc un certain mardi du mois d’octobre, plutôt vers la fin du mois (nous ne savons plus bien où est rangé le calendrier…) , il était 10h au Portugal, soit 9h en temps universel et 11h à Paris (par contre, nous avons trois pendules) : et là, pas de panne de moteur, nous mettons les voiles pour débuter notre traversée au pré. La météo prévoit 24 h de vent de sud-ouest. Le lendemain, le vent tourne au travers avec une mer pas rangée du tout, des vagues en désordre, donc agitée. Ce jour-là, tout le monde est malade sur le bateau : on a du mal a finir les gamelles, on vide les seaux et les poissons sont contents. Le soir, nous renonçons au Maroc. En effet, la houle venant d’ouest ne permet pas d’approcher les côtes marocaines sereinement. Nous prenons donc le cap pour les Canaries, Lanzarotte au 240°.Le troisième jour, nous voilà en pleine forme et le vent passe vers l’arrière dans l’après-midi. Tous les jours à 11h40 TU, nous prenons la météo sur RFI : la radio fonctionne, c’est le luxe ! Le quatrième jour, Julie est à nouveau malade. Nous voyons une petite tortue nager en surface. Le cinquième jour, c’est un petit globicéphale de 4 m (le plus gros des dauphins) qui vient pointer son aileron près du bateau. Nous comptons les miles restant et la terre se montre à 25 miles, c’est Alegranza, hourra ! Yves met la ligne de gros à l’eau et un peu plus tard, nous admirons un nuage d’oiseaux venus se disputer autour du poulpe bleu fluo en plastique qui sert d’appât sur l’hameçon. Finalement, c’est un oiseau qui a mordu, pas un poisson... Les dauphins viennent eux-aussi nous accueillir avec de fabuleux sauts dans les vagues. Que de choses à voir pour nous qui n’avons croisé que des cargos jusqu’alors !
une plume accrochée à l’hameçon ???Nous entrons à minuit au port de la Gracioza, ravis d’être amarrés et de pouvoir enfin nous détendre. C’est au moment où nous ouvrons la bière pour fêter notre arrivée, que le vigile du port vient fermement nous demander de partir. Nous sommes terriblement déçus de nous faire ainsi jeter en pleine nuit, après une longue traversée, alors qu’il y a de la place sur les pontons. Nous allons donc mouiller l’ancre un peu plus loin, à Bahia del Salado. Le mouillage est rouleur et venté, mais le sommeil a eu raison de nous bien vite. Cette traversée aura été bien agitée, comme la mer, mais elle aura eu le mérite d’être rapide : 4,8 nœuds de moyenne sur 534 miles.

au mouillage de Bahia del Salado

22 octobre 2007

Portimao, faux départ …

Partir
Ou
Revenir
Traîner
Ici :
Moteur
A
Opérer


Un léger contre-temps nous a empêché de faire route vers le Maroc comme prévu. Mercredi 17 octobre, après avoir parcouru 5 miles, le moteur sonne le glas. Sans hésiter, nous faisons demi-tour, à la voile jusqu’au ponton de la marina pour demander l’aide d’un mécanicien. Là, après un sévère diagnostic, on nous remorque, on nous hisse hors de l’eau et nous voilà transportés au chantier sur un berre (hôpital des bateaux sur un brancard). Yves s’aperçoit alors que le matin, il avait ajouté un peu d’huile… Dans le circuit de refroidissement, d’où une jolie mayonnaise et un moteur qui simule le fameux « joint de culasse ». Finalement, le moteur est réparé dans la demi-journée suivante, nous en profitons pour travailler un peu sur la coque (mastic, carène, anti-foulling). Après 24 heures à sec, on remet Christal dans le bain.

14 octobre 2007

Portugal, toujours plus au sud : du 28 septembre au 14 ocobre 2007

Lis-bonne escale technique :
Cascais, porte d’entrée pour Lisbonne, où nous attendons la marée pour remonter le Tage. C’est toujours chouette un mouillage : nous jetons l’ancre dans une mer calme, face à la plage, soleil couchant, lever de lune, le bonheur ! Mais au petit matin, après une nuit houleuse, le petit déjeuner est peu digeste et il faut partir… Avec la houle, Yves et le taquet y laisseront quelques morceaux de peau, l’ancre étant bloquée au fond.

A Lisbonne, nous nous installons pour une semaine à la marina de Alcantara, ancien dock au milieu des docks, entre la voie ferrée et le fameux Pont de 25 avril, le tout protégé par le Christ Roi, qui lui même est survolé par les avions…le cœur de la ville en somme.
Nous avons le plaisir de retrouver 5 copines chamoniardes en goguette, qui nous font découvrir leur quartier en plein centre ville : cantine africaine, portugaise, et apéro à bord du « plus beau bateau du monde » qu’elles sont ravies de découvrir.
C’est également l’occasion d’une escale technique : vidange du moteur, refroidissement de la cale du moteur (nous devons bichonner ce moteur qui, en ce moment, nous est bien utile), installation de l’antenne radio, étanchéité des toilettes, couture …
Nous reviendrons pour visiter la ville, car après une semaine, il est temps d’aller prendre l’air ailleurs, la mer nous manque.
Nous descendons le Tage deux fois : à bord la Belle Verte et le lendemain à bord de Christal pour regagner Cascais, où nous préférons cette fois-ci le port au mouillage.






Stéphane et Blandine, de la Belle Verte, avec qui nous naviguons depuis la Corogne.

Le lendemain, nous reprenons notre route vers le sud. La matinée se déroule avec doux bruit du moteur, puis un petit vent se lève au Cap Espichel, où Fifi, le spi vient nous délivrer de ce ronron perpétuel.
La mer est suffisamment calme pour que Julie joue de l’accordéon.
Un oiseau vient même visiter notre pont avant le coucher du soleil.

Sines, sinesplicable !

Charmant port pétrolier où Vasco de Gama a vu le jour, nous y arrivons de nuit avec une jolie surprise : une digue fantôme, écroulée qui affleure, à surtout bien éviter en passant la bouée rouge, pas de problème, on le savait ! Train-train (bateau-bateau) quotidien : capitainerie, douane, douche, lessive, visite de la ville, courses, internet, plein d’eau, de gazole, d’électricité et nous voilà prêts à repartir.

Algarve, all grave de pognon !

Nous devons passer le Cap Saint Vincent et le Cap Sagres pour nous retrouver sur la côte Algarve, au sud du Portugal (85 miles). Là encore, c’est pétole le matin au moteur, vent sous spi l’après-midi, puis plus de vent pour commencer la nuit et passer les caps.
Nous arrivons à Lagos, les oreilles qui bourdonnent après 10 heures de moteur, à 2 heures du matin. Nous découvrons une marina de luxe très fréquentée par les anglo-saxons. Nous profitons enfin de la baignade car l’eau est maintenant à 22°C.
C’est ensuite à Portimao (7 miles de Lagos) que nous retrouvons la Belle Verte et la tranquillité du mouillage. Là, nous changeons de train-train (bateau-bateau !) : gonfler l’annexe, plongée pour caréner et fixer quelques boulons que le safran avait perdu en route, économie d’eau et d’électricité (lampe à pétrole).


Finalement, nous sommes heureux d’avoir quitté le vacarme de la ville et l’eau putride du Tage pour la chaleur du sud et le calme du mouillage.
Yapuka attendre une fenêtre météo pour les 240 miles qui nous séparent du Maroc. Nous avons hâte de changer de continent.



1 octobre 2007

Le Portugal à voile et au moteur : du 25 au 28 septembre 2007

Nous voilà partis de Bayona tôt le matin pour descendre vers le sud et passer la frontière portugaise. Moteur pendant 6 heures, voile pour terminer la journée avec une arrivée musclée à Povoa de Varxim. La belle verte navigue toujours avec nous .
Alors là ! Vraiment, cette marina mérite le 3 étoiles de toutes celles que nous avons connues jusqu’alors : accueil parfait, économique et à proximité de Porto en métro ultra-moderne. Heureusement, car nous patientons une journée que le vent de force 6-7 veuillent bien se calmer pour nous laisser reprendre notre route. Les portugais que nous rencontrons ici sont très accueillants, parlant couramment français et prêts à orienter au mieux le touriste égaré. Merci Vanessa pour tes conseils à notre arrivée à Porto.











Les rues de Porto

Puis suite de la route vers le sud pour aller au plus près de Lisbonne. Une belle journée à la voile avec une distance de 65 miles en 12 heures. Moins de vent la nuit mais une jolie pleine lune pour longer la côte portugaise. Un peu de moteur au petit, matin, ça réveille ! Puis vent arrière vers Peniche finalement (120 miles c’est raisonnable après une nuit de pleine lune, nous irons à Lisbonne plus tard), où nous retrouvons une marina tout ce qu’il existe de plus désagréable au Portugal : amarrés à quai juste à côté du passage des bateaux de pêche sortant ou rentrant au port à toute berzingue. Cela nous rappelle les mésaventures des ratatons dont se souvient encore le responsable de la capitainerie (Carlos vous passe le bom dia les amis ! ).
Départ dès le lendemain pour Cascais. Moteur, voile, moteur, voile jusqu’au mouillage. Demain, nous remonterons le Tage pour rentrer dans la ville.

Cap Carvoeiro