Portimao, c’est fini, et nous en sommes ravis. Ciao les soucis de moteur, auxquels se sont ensuite ajouté des ennuis de tuyauterie (fuites aux toilettes et au réservoir de gazole). Voilà notre deuxième départ pour le Maroc. Nos amis de la belle verte (cf
http://labelleverte.net/) y sont déjà depuis quelques jours et nous aimerions les rejoindre. C’est donc un certain mardi du mois d’octobre, plutôt vers la fin du mois (nous ne savons plus bien où est rangé le calendrier…) , il était 10h au Portugal, soit 9h en temps universel et 11h à Paris (par contre, nous avons trois pendules) : et là, pas de panne de moteur, nous mettons les voiles pour débuter notre traversée au pré. La météo prévoit 24 h de vent de sud-ouest. Le lendemain, le vent tourne au travers avec une mer pas rangée du tout, des vagues en désordre, donc agitée. Ce jour-là, tout le monde est malade sur le bateau : on a du mal a finir les gamelles, on vide les seaux et les poissons sont contents. Le soir, nous renonçons au Maroc. En effet, la houle venant d’ouest ne permet pas d’approcher les côtes marocaines sereinement. Nous prenons donc le cap pour les Canaries, Lanzarotte au 240°.Le troisième jour, nous voilà en pleine forme et le vent passe vers l’arrière dans l’après-midi. Tous les jours à 11h40 TU, nous prenons la météo sur RFI : la radio fonctionne, c’est le luxe ! Le quatrième jour, Julie est à nouveau malade. Nous voyons une petite tortue nager en surface. Le cinquième jour, c’est un petit globicéphale de 4 m (le plus gros des dauphins) qui vient pointer son aileron près du bateau. Nous comptons les miles restant et la terre se montre à 25 miles, c’est Alegranza, hourra ! Yves met la ligne de gros à l’eau et un peu plus tard, nous admirons un nuage d’oiseaux venus se disputer autour du poulpe bleu fluo en plastique qui sert d’appât sur l’hameçon. Finalement, c’est un oiseau qui a mordu, pas un poisson... Les dauphins viennent eux-aussi nous accueillir avec de fabuleux sauts dans les vagues. Que de choses à voir pour nous qui n’avons croisé que des cargos jusqu’alors !
une plume accrochée à l’hameçon ???Nous entrons à minuit au port de la Gracioza, ravis d’être amarrés et de pouvoir enfin nous détendre. C’est au moment où nous ouvrons la bière pour fêter notre arrivée, que le vigile du port vient fermement nous demander de partir. Nous sommes terriblement déçus de nous faire ainsi jeter en pleine nuit, après une longue traversée, alors qu’il y a de la place sur les pontons. Nous allons donc mouiller l’ancre un peu plus loin, à Bahia del Salado. Le mouillage est rouleur et venté, mais le sommeil a eu raison de nous bien vite. Cette traversée aura été bien agitée, comme la mer, mais elle aura eu le mérite d’être rapide : 4,8 nœuds de moyenne sur 534 miles.
au mouillage de Bahia del Salado