De Tarrafal à Tarrafal
Départ l’après-midi de l’île de Sao Nicolao pour une petite navigation de 80 miles : nous quittons la ville de Tarrafal pour celle du même nom sur l’île de Santiago, au sud.
Tarrafal signifie Terre Finale, c’est un peu comme notre Finistère à nous. Il en existe au moins 3 au Cap Vert.
C’est pendant cette navigation de nuit au vent de travers que nous découvrons un nouveau bruit sur Christal, « la cloison qui chante ». En effet, la cloison qui sépare le carré de la soute avant, la seule cloison du bateau, s’est désolidarisée en son milieu et elle oscille en suivant le roulis du bateau.
Au petit matin, nous entrons dans la baie de Tarrafal, il y a trois voiliers au mouillage. Au deuxième essai, nos deux ancres sur nos 30 mètres de chaîne, sont bien posées sur le sable à 8 mètres de profondeur. Il faut dire qu’avec le vent qui souffle ici, nous avons augmenté la taille de notre mouillage, tout est là.
Enfin arrivés, surgit la deuxième mauvaise surprise : le pont est fendillé sur l’insert de la cadène avant. Cette fois-ci, nous devons entreprendre de sérieuses réparations, Yves est formel, nous ne pouvons pas naviguer ainsi, c’est donc ici que nous ferons les travaux.
Départ l’après-midi de l’île de Sao Nicolao pour une petite navigation de 80 miles : nous quittons la ville de Tarrafal pour celle du même nom sur l’île de Santiago, au sud.
Tarrafal signifie Terre Finale, c’est un peu comme notre Finistère à nous. Il en existe au moins 3 au Cap Vert.
C’est pendant cette navigation de nuit au vent de travers que nous découvrons un nouveau bruit sur Christal, « la cloison qui chante ». En effet, la cloison qui sépare le carré de la soute avant, la seule cloison du bateau, s’est désolidarisée en son milieu et elle oscille en suivant le roulis du bateau.
Au petit matin, nous entrons dans la baie de Tarrafal, il y a trois voiliers au mouillage. Au deuxième essai, nos deux ancres sur nos 30 mètres de chaîne, sont bien posées sur le sable à 8 mètres de profondeur. Il faut dire qu’avec le vent qui souffle ici, nous avons augmenté la taille de notre mouillage, tout est là.
Enfin arrivés, surgit la deuxième mauvaise surprise : le pont est fendillé sur l’insert de la cadène avant. Cette fois-ci, nous devons entreprendre de sérieuses réparations, Yves est formel, nous ne pouvons pas naviguer ainsi, c’est donc ici que nous ferons les travaux.
Chantier-mouillage
Heureusement, nous tombons sur une nouvelle bonne étoile, Vivien, un lutin de Pagure, un voilier de 14 mètres en CP époxy. Il est justement du métier et nous propose non seulement son aide, mais aussi ses outils magiques : groupe électrogène, disqueuse, défonceuse... Son diagnostique, c’est une faiblesse du pont due à une infiltration d’eau autour des réparations de l’hiver dernier. Il faut tout enlever sous 3 des cadènes et consolider la zone.
Il nous manque juste de la résine époxy, et après de nombreuses pérégrinations, nous devons nous rendre à l’évidence : pas d’époxy sur cette île ! Ceci nous oblige à prendre la difficile décision d’ouvrir des trous plus larges pour supprimer l’époxy existant et pouvoir utiliser de la résine polyester.
Cinq jours de chantier au rythme du groupe électrogène, de la disqueuse et aux odeurs de résine. Le chantier-mouillage c’est fantastique, on termine souvent la journée par une partie de chasse-plongée et un savoureux repas de poisson !
Les escapades
Le chantier se termine et Vivien part pour Dakar. Quelques jours plus tard, nous sommes le dernier voilier au mouillage. De notre côté, il est encore trop tôt pour naviguer (la résine doit sécher 15 jours) et nous en profitons pour nous dégourdir les jambes. Après deux balades sur Santiago, nous nous rendons sur l’île de Fogo.
Pour commencer il nous faut prendre un aluguer pour Praia. C’est un mini-bus de 15 places qui n’a pas d’horaires et qui part quand il est rempli. Nous traversons l’île du nord au sud en franchissant deux massifs montagneux et escarpés sur une route pavée.
Praia, la ville la plus africaine du Cap Vert, avec ses marchés et sa saleté, son animation et son charme de ville coloniale, que nous avons le temps d’apprécier, car le ferry ne partira qu’à minuit et non à midi comme Julie l’avait compris au téléphone, pas facile de se comprendre en créole anglo-français !
Nous en profitons pour courir d’un bureau à l’autre pour les démarches douanières car nous quittons bientôt le Cap Vert.
La nuit dans le ferry et nous voici à Sao Filipe sur l’île de Fogo. Un autre aluguer pour Cha das Caldeiras et nous voilà à la pension la plus renommée du Cap Vert, tenue par Patrick, un français bien sympathique.
Le lendemain, nous nous levons à l’aube, nous ne sommes pas là pour rigoler, mais pour gravir le plus haut sommet du Cap Vert, le Pico de Fogo qui culmine à 2829 mètres. La plus récente coulée de lave date de 1995. Tout est noir, nous avançons sur une arête, et doublons la cordée allemande et ensuite la cordée espagnole, toutes deux accompagnées par un guide capverdien.
Evidemment, nous n’avons pas pris de guide, nous sommes déjà équipés ce qui ne nous empêche pas de perdre le chemin à deux reprises. Au sommet, rapide coup d’œil au cratère, profond de 300 mètres, pique-nique et nous nous lançons à grande vitesse dans une descente terrible, dans les scories volcaniques dans lesquelles on enfonce jusqu’aux mollets et qui nous rappelle la neige. Cette pente a déjà été skiée et surfée.
Une petite sieste l’après-midi et à l’heure de l’apéro, nous goûtons le fromage et le vin local, chez Ramiro, le café du village qui n’a pas l’électricité et qui propose chaque soir un petit concert.
Le lendemain, nouvelle promenade en forêt cette fois, avec 1400 mètres de descente, en compagnie d’un couple de septuagénaires très dynamiques qui nous font profiter de leur taxi pour rentrer à Sao Filipe. Nous sommes tous bien fatigués et lyophilisés à l’arrivée.
Le retour se fait en avion car les ferrys ne naviguent pas tous les jours. Nous avons hâte de retrouver le bateau qui est resté cinq jours seul, néanmoins surveillé par Tessa, une amie française qui habite face à la baie. Tout est là, rien n’a bougé et nous nous préparons à partir à Dakar.