3 mars 2008

Les îles barlavento* du Cap Vert

Grandes randonnées pédestres sur Santo Antao :
Finie la fête, nous repartons en exploration touristique en bons européens avides de découvertes. Nous plaçons le bateau sous surveillance à Mindelo (Sao Vicente) : un couple d’amis et voisins de mouillage, Pierre et Tove sur Pjuske se voient remettre ce que nous avons de plus précieux, l’ordinateur, le GPS, l’accordéon et les clés du bateau. Nous embarquons sur le ferry autojet qui nous mène à Porto Novo sur l’île de Santo Antao en une heure.


Un aluguer (bus collectif) nous dépose non loin du cratère de Cova à 1200 m, et nous suivons la vallée jusqu’à Paùl au bord de la mer.




Magnifique, cette vallée de Paùl où le ruisseau alimente en eau les cultures à tous les étages : canne à sucre, maïs, goyave, orange, café, igname. Tout pousse ici et on interdit aux chèvres de déambuler librement car elles mangeraient tout. Les ânes transportent des bidons d’eau sur les chemins escarpés. Partout on grignote de la canne à sucre quand on ne la transporte pas jusqu’à la trapiche pour extraire son jus qui donnera le rhum après fermentation et distillation.


Cette île suscite notre étonnement car nous n’avons visité au Cap Vert que des îles arides (Sal et Sao Vicente).







Le lendemain, le réveil est bien douloureux pour nos jambes courbaturées, mais nous reprenons malgré tout la marche tant les paysages sont splendides. De Ponta do Sol à Cruzinha de Garça, nous suivons le sentier pédestre et pavé de bord de mer qui relie quelques villages coupés du monde, perchés sur d’immenses falaises dominant la mer.
Le troisième jour, cette fois, nos jambes sont trop fatiguées, et c’est en bus que nous retraversons l’île afin de gagner le port. Partout, des vallées abruptes, des maisons perchées, des routes pavées et des cultures variées. On aimerait bien rester et continuer de découvrir cette île incroyable, mais il nous faut retrouver Christal. D’autre part, nous manquions définitivement d’entraînement pour randonner, étonnant, non ?





Le retour à Mindelo se fera sur le Ribeira de Paùl, bateau d’origine hollandaise et conçu pour la navigation fluviale, rouleur, mais nettement plus typique. Nous emportons avec nous fromage de chèvre, pommes et confiture de Papaye pour améliorer l’ordinaire des richesses de cette île agricole.







Nous arrivons à Mindelo juste à temps pour voir le départ de Talabao pour la transatlantique en direction du Brésil.

Nous récupérons notre pilote automatique en état de marche : une courroie s’était cassée, et sans la courroie de rechange de Patrick sur Velouma, nous aurions dû attendre encore quelques semaines à Mindelo pour recevoir la pièce d’Europe. Merci à notre bonne étoile !

Mouillages rouleurs
Nous quittons Mindelo pour le mouillage de San Pedro au sud de Sao Vicente. Petite navigation sous la pluie, une vraie pluie qui rince le bateau. Sous le vent de l’île, pas de vent et nous avançons au moteur. C’est le premier mouillage rouleur, et ça ne sera pas le dernier...

Le lendemain, au près, nous gagnons Santa Luzia, île déserte avec ce soir là, quatre bateau au mouillage. Nous retrouvons les amis de la route des Mouettes en route pour Sao Vicente. Là encore, la nuit sera douce, bercés par la houle.
Finalement le troisième jour, c’est encore au près que nous nous dirigeons vers Tarrafal de San Nicolao avec un fort vent au départ, qui se crée par accélération entre les îles. Les pêcheurs nous accueillent en nous montrant leurs belles prise, pour nous, cette fois, rien au bout de la ligne de traîne.
Nos jambes sont maintenant reposées et nous reprenons la randonnée pour gravir le Monte Gordo, point culminant de Sao Nicolao, à 1312 m. Du sommet, nous voyons Tarrafal et nous devinons le bateau. Au retour, nous remouillons le bateau à l’intérieur du port, car la houle rend la vie à bord inconfortable.


Au prochain épisode, nous quitterons Tarrafal pour Tarrafal...

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