C’est tout de suite quatre jours au ponton après la traversée du Golfe de Gascogne. Le rythme espagnol est vite pris, à coup de longues siestes pour se reposer.
C’est aussi les premières rencontres avec les bateaux qui font route vers le sud comme nous et ceux qui remontent vers la France. Bonne chance à eux.
Pas une goutte de pluie depuis 10 jours mais des coups de vent qui nous bloquent au port.
Un bateau, c’est comme une maison, il y a toujours quelque chose à faire : bricolage, lessive, vaisselle … la vie quotidienne reprend son cours.
Nous arpentons alors les rues de la Corogne, ça fait du bien de marcher un peu.
Une bonne fiesta dans les bars le vendredi soir et une communication avec les locaux en englispanish, bien sympas ces gens là.
Mais c’est pas tout, un port, ça se paye et celui-ci c’est 15 euros la nuit, alors on part pour Camariñas, 50 miles plus loin, jusqu’avant le fameux Cap Finistère.
Navigation au moteur toute la journée car le vent refuse de se lever, tout comme le brouillard dans lequel nous restons enveloppés toute la journée. C’est aussi ça la voile, on souhaite un temps calme et on a pétole ! Pour finir la journée, navigation au pré dans la baie en savourant une bonne ratatouille. En Galice, le vent passe de 25 nœuds avec mer agitée à très agitée, à pas de vent du tout. Bref, vive le moteur, le GPS et tous les équipements modernes de la voile actuelle.
Camariñas : petit port de pêcheurs et grands courants d’air
Nous retrouvons un ponton pour quatre jours : un ponton, c’est de l’électricité, des douches et un débarquement facile. On a beau être des vagabonds, on aime bien le confort ! Et puis on retrouve les copains de la Belle Verte, Oneïros, Ancolie, Brandy…
Après la ville, ici, c’est la campagne : une bonne boulangerie, des légumes du jardin, du poisson pas cher et un carrefour à 54 km.
Ce n’est pas ici que nous pourrons faire du shopping…
On sort les vélos pour une grande promenade au Capo Villano. C’est une grande lande bretonne pour ne être trop dépaysés, mais avec de grandes éoliennes, il y en a autant que des croix dans un cimetière. Julie attrape un rhume entre deux courants d’air d’hélices et apprend un peu l’espagnol «mucho viento ! ».
Bayona : la côte d’azur atlantique version espagnole
Bayona est une station balnéaire avec sa vielle ville de granit, des anglais partout et une ambiance de fin de saison.
Une réplique de la Pinta trône au milieu du port, c’est le bateau avec lequel ‘Tof Colomb est revenu des USA : sans GPS, il est arrivé à Bayona sur sa coquille de noix de 20 m.
Nous passons quelques nuits au mouillage, sur l’ancre. Cette fois-ci, nous ne sortons pas les vélos, mais l’annexe, qui nous permettra de nous rendre à terre.
Lundi matin à l’aube, nouveau départ.
Prochaine étape : le Portugal.