25 septembre 2007

Nord Espagne et passage du Cap Finistère

La Corogne : la Coruña, un port au cœur de la vieille ville en guise de première escale

C’est tout de suite quatre jours au ponton après la traversée du Golfe de Gascogne. Le rythme espagnol est vite pris, à coup de longues siestes pour se reposer.
C’est aussi les premières rencontres avec les bateaux qui font route vers le sud comme nous et ceux qui remontent vers la France. Bonne chance à eux.


Pas une goutte de pluie depuis 10 jours mais des coups de vent qui nous bloquent au port.
Un bateau, c’est comme une maison, il y a toujours quelque chose à faire : bricolage, lessive, vaisselle … la vie quotidienne reprend son cours.



Nous arpentons alors les rues de la Corogne, ça fait du bien de marcher un peu.

Quelques courses épuisantes,

des rencontres cocasses,









et une photo de famille dans les rues de la Corogne.








Apéro avec les autres français du ponton : Stéphane et Blandine, Pierre, Fanny et Abigaëlle (un bébé de 5 mois).
Une bonne fiesta dans les bars le vendredi soir et une communication avec les locaux en englispanish, bien sympas ces gens là.
Mais c’est pas tout, un port, ça se paye et celui-ci c’est 15 euros la nuit, alors on part pour Camariñas, 50 miles plus loin, jusqu’avant le fameux Cap Finistère.


Navigation au moteur toute la journée car le vent refuse de se lever, tout comme le brouillard dans lequel nous restons enveloppés toute la journée. C’est aussi ça la voile, on souhaite un temps calme et on a pétole ! Pour finir la journée, navigation au pré dans la baie en savourant une bonne ratatouille. En Galice, le vent passe de 25 nœuds avec mer agitée à très agitée, à pas de vent du tout. Bref, vive le moteur, le GPS et tous les équipements modernes de la voile actuelle.

Camariñas : petit port de pêcheurs et grands courants d’air
Nous retrouvons un ponton pour quatre jours : un ponton, c’est de l’électricité, des douches et un débarquement facile. On a beau être des vagabonds, on aime bien le confort ! Et puis on retrouve les copains de la Belle Verte, Oneïros, Ancolie, Brandy…
Après la ville, ici, c’est la campagne : une bonne boulangerie, des légumes du jardin, du poisson pas cher et un carrefour à 54 km.













Ce n’est pas ici que nous pourrons faire du shopping…

On sort les vélos pour une grande promenade au Capo Villano. C’est une grande lande bretonne pour ne être trop dépaysés, mais avec de grandes éoliennes, il y en a autant que des croix dans un cimetière. Julie attrape un rhume entre deux courants d’air d’hélices et apprend un peu l’espagnol «mucho viento ! ».




















Bayona : la côte d’azur atlantique version espagnole


Bayona est une station balnéaire avec sa vielle ville de granit, des anglais partout et une ambiance de fin de saison.






Une réplique de la Pinta trône au milieu du port, c’est le bateau avec lequel ‘Tof Colomb est revenu des USA : sans GPS, il est arrivé à Bayona sur sa coquille de noix de 20 m.






















Nous passons quelques nuits au mouillage, sur l’ancre. Cette fois-ci, nous ne sortons pas les vélos, mais l’annexe, qui nous permettra de nous rendre à terre.




















Lundi matin à l’aube, nouveau départ.
Prochaine étape : le Portugal.

12 septembre 2007

96 heures et 390 miles plus loin....



... Soit du 4 nœuds de moyenne, nous dit Vonvon. Et nous voici arrivés chez nos cousins gascons et celtes… Mais commençons par le début :



Le crouesty


Du 4 au 8 septembre 2007
Il y a d’abord eu cinq jours de préparatifs, d’avitaillement et de baignades rafraîchissantes. Quelques aménagements intérieur, rangement, un petit tour d'essai jusqu'à Houat.




Du 8 au 12 septembre
Départ du Crouesty en fanfare

… avec une chaleureuse famille réunie : la Haut-Marnaise, la Normande et la Bretonne.
Arrivée à 22 h au port du Palais sur Belle Ile. Nous nous amarrons à couple avec un charmant chapelet de voiliers en tout genre. Nous partons dimanche matin pour la traversée du Golfe de Gascogne avec dans nos affaires : Belle Angèle de Pont Aven, la citrouille et la verveine des jardins de nos mamans.




Julie fait la connaissance de Toto le fameux « pilote ». C’est vrai qu’il barre bien et que c’est agréable de se laisser bercer en mangeant la soupe de potiron sans s’occuper de la barre.
C’est le départ !




Première journée : la journée du syndicat d’initiative.
Départ au pré pour remonter l’île jusqu’à la pointe de Kerdonis, où nous passons au portant. Journée calme, petite brise de demoiselle, nous avançons à 3/4 nœuds. Le soir, les dauphins viennent jouer autour de nous pour nous saluer.
Moral des troupes pour attaquer les quarts : Bon. Pas de nausées.


Première nuit sous les étoiles
Premiers navires de commerce lointains mais finalement, comme dirait Coluche, « pas un troquet, pas une mobylette, RIEN ! »


Deuxième journée : Fifi le Turbo Spi Magique ®
Matinée gracieuse avec un bonjour de l’amie baleine, aperçue par Yves à 200m, trop loin pour être identifiée, mais on a d’abord observé son souffle, puis son dos et même sa queue !
Dans l’après-midi, Julie découvre la magie du spi par vent arrière, qui nous permet de gagner 1 à 2 nœuds, d’un seul tour de passe-passe assez pénible à réaliser toutefois. En effet, il faut dire que cette voile a un peu plus de 30 ans, et que, susceptible lorsqu’elle reçoit de mauvais soins, elle aurait tendance à se déchirer facilement, laissant retomber la magie du même coup, car elle doit partir en urgence pour un séjour en voilerie.
En attendant, ça monte, ça monte, surf à 11,8 nœuds !! Et voilà qu’il faut faire redescendre la grande dame de son pied d’estale avec un petit passage au bain : les équipiers apprennent doucement à se parler pour être plus efficaces techniquement dans leurs manœuvres.

Troisième journée : ça se gâte…
Ciel couvert, plus de houle et les bateaux de nuit ont été plus nombreux et plus enquiquinants.
Et quand le soleil se montre vers 16 heures, et bien, c’est le vent qui se lève ! Nous écoutons Marie-Pierre Planchon qui annonce force 6 à 7 pour la zone finistere avec du 8 sur les caps… Peu engageant, nous décidons de couper court sur la Corogne et de nous garder le Cap Finistère pour plus tard. Sage décision car Julie commence à ressentir les effets des vagues et de la houle, même si Toto essaie tant bien que mal de prendre la vague dans le bon sens.
Premières vagues dans la figure et les meilleures seront pendant la nuit avec le véritable coup de vent qui nous accompagne. Au moins ça vous réveille un équipier qui aurait tendance à somnoler…

Quatrième journée : arrivée à la Corogne
Terre ! Nous enlevons les cirés, les polaires et nous retrouvons en tee-shir tpour l'arrivée au port à midi.
Un bon repas, une bonne douche et une sieste !
Après la tourmente, contents d’être arrivés en Espagne.