7 février 2008

La pause Palmeira

A notre arrivée peu enthousiasmés par cette côte très ventée et où la brume de sable masquait le soleil, nous sommes finalement restés trois semaines au mouillage de Palmeira qui mérite bien trois étoiles.

Sur l’île de Sal, tout ressemble au désert avec un maximum de sable et un minimum de végétation. L’île est entièrement plate en dehors des quelques bosses volcaniques qui ne dépassent pas 300 mètres.
Depuis Espargos, la capitale de l’île qui dispose aussi de l’unique aéroport international du Cap Vert, rayonnent trois routes goudronnées pour les principaux sites du bord de mer, pour visiter le reste, il faut se contenter de pistes caillouteuses et en tôle ondulée.


Au sud, à Santa Maria, le tourisme s’est bien développé : plage de sable blanc, kite-surf et bars à gogo tenus par des italiens.

Nous avons particulièrement apprécié les salines.
Jadis exploitées par les salins du midi, ancien territoire français par conséquent, nous nous trouvons devant le décor lunaire de cette exploitation laissée à l’abandon. Des bassins d’eau de
mer tapissent le cratère du volcan, un vestige de téléphérique en bois traverse le tout pour l’acheminement du sel vers le port de Pedra de Lume où on trouve encore les péniches rouillées sur le quai et les ruines d’un village du passé.








Palmeira, où Christal a mouillé l’ancre, est le port commercial de l’île, avec ses cargos et ses
containers, son usine de désalinisation d’eau de mer et sa rafinerie shell qui a planté ses cuves juste derrière la plage. Mais c’est aussi un charmant village avec des rues pavées, des pêcheurs et des habitants chaleureux qui vivent dehors. Il y a aussi tout ce qu’il faut pour le confort du voyageur : douche, laverie, internet, épiceries, bon pain, restaurants (nous goûtons la « catchoupa » à base de mil) et les bars où le rhum local (punch, cortada et grog) coule à flots.


Pierre (de Peter Pan cf
http://www.peterpantrip.blogspot.com/) et Zic reviennent de la pêche vers 13 heures, et nous apportent directement au bateau sards, garoupes, perroquets ou cavales. Yves fait son apprentissage en pêche sous-marine et, après quelques poissons ratés de peu, il revient avec le poisson au fusil. Nous découvrons dans la casserole de nouvelles variétés : rouget, baliste.





La vie au mouillage est résolument bien tranquille. Nous apprécions le petit bain de mer quotidien depuis le bateau. Le matin, le nettoyage concerne surtout le pont qui se colore du sable orange apporté par le vent. Les après-midi peinture-lecture-musique vont bon train. Et le soir, nous avons même le luxe de pouvoir regarder un film, car le soleil vient recharger nos batteries quand l’harmattan se calme. Et puis à l’occasion, on se retrouve à bord des autres bateaux ou au bar internet. Ou encore on mange tous ensemble le barbecue sur la plage avec les enfants du village.


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